jeudi 9 août 2012

Redécouvrir et réapprendre à construire en Bloc de Terre Moulée (BTM) !


Vous vous souvenez certainement des formations organisées par le BSP-AFC sur les techniques de construction en terre comprimée ou BTC.

Cette technique, boudée au départ par beaucoup localement, connait un essor certain ici maintenant grâce, entre-autre, aux formations dispensées de 2009 à 2011, aux réalisations exécutées par les salésiens dans leurs œuvres (voir articles correspondant), et à la P.P.E.Terre.(Plateforme des Petits Entrepreneurs Terre créée avec CraTerre à l’issue des formations BTC des années précédentes).

C’est bel et bien dans un souci d’aller toujours de l’avant que le BSP s’est ensuite lancé dans une autre aventure : les constructions en terre moulée (Adobe ou "Shimbabrique").

Pourquoi retourner à la terre crue quand l’ère du béton et des immeubles en verre fait rêver les jeunes congolais ?

Les constructions en terre sont mal considérées ici et pourtant elles représentent de sérieux avantages tant économiques qu’écologiques. Redonner le goût de ces techniques avec l’appui de formateurs internationaux dans le domaine, tel est le défi que nous nous sommes à nouveau lancés.

C’est ainsi qu’après quelques 9 mois de préparations, recherches de fonds, accords avec des organismes divers en formations, est enfin arrivé le temps de la 1ère formation d’un programme qui durera 3 ans.

Le programme, financé par Caritas Autriche pour les bâtis et animé par des formateurs des organismes CraTerre (France) et Misereor (Allemagne), s’articulera au rythme de la construction de deux écoles de brousse par an pendant 3 ans dans des villages de la botte du Katanga.


Le terrain d'implantation de l'école de Chem Chem, à 15 km du centre ville de Lubumbashi

 Nous avons choisi d’axer le premier chantier sur l’aspect formation. Celui-ci a donc eu lieu à Chem-Chem, communauté sdb du quartier Ruashi-Luwowoshi à Lubumbashi, quartier pauvre où la population est en fort accroissement et le manque d'école se fait sentir.
Notre chantier-formation s’est tenu du 11 au 27 juillet 2012.
Pour ce premier chantier nous avons aussi reçu une aide financière de la Fondation Rachel Forrest.

Le chantier fin juillet


Avec pourtant peu de « publicité »préalable autour de cet évènement nous avons néanmoins rapidement comptabilisé une bonne cinquantaine de participants-stagiaires d’horizons divers :

- 15 jeunes issus des sections construction des centres de formation (jeunes en cours de formation)
- 5 enseignants en construction de ces mêmes centres
- 1 enseignant salésien néophyte en construction
- 8 jeunes professionnels en construction (Groupe Saint Patrice-PPETerre)
- 3 maçons issus des villages de la botte dans lesquels sera développé le programme de construction (zone de Kipushya)
- 8 jeunes professionnels en construction (Groupe Nyota-PPETerre)
- 2 entrepreneurs installés (Katanga Building)
- 2 salariés en construction des Sœurs FMA de Mbuji Mayi-RDC
- 1 jeune issu du centre de formation en construction des œuvres Ekumene de Lukotola-RDC
- 1 frère et 1 sœur Franciscains

Un chantier-formation n’est simple ni à mettre en place, ni à animer car il faut trouver un juste milieu entre former et construire.

Alexandre Douline (CraTerre-Misereor), entouré par Mauricio Ganduglia (Misereor), Matthieu Graffin (Volontaire Fidesco) et Eric Jeannerod (Volontaire Fidesco), nous a proposé un rythme soutenu mais adéquat et a su maintenir l’équilibre entre ces deux aspects.

L’équipe de formateurs a été appuyée par 4 jeunes architectes autrichiens de l’école BaseHabitat de Lintz-Autriche qui avaient travaillés sur les plans de ces écoles en terre conçues pour la brousse avec des matériaux locaux, éco-durables et peu onéreux.

Ainsi, les stagiaires ont pu bénéficier de temps de pratiques et d’ateliers divers selon leurs compétences initiales :

- Production
- Construction
- Quantitatifs-estimatifs
- Conception

A l’issue de la formation les stagiaires se sont vu remettre un Brevet de Formation aux Techniques de construction BTM-BTC validé par CraTerre, Misereor et le Bureau Salésien des Projets, et ce en présence d’officiels de différents ministère tels que le Ministère de l’enseignement primaire, le Ministère de l’environnement et celui de la femme.

Les stagiaires sont aussi repartis munis d’un manuel illustré élaboré en partenariat entre le BSP et CraTerre, et correspondant aux différentes étapes d’une telle construction.

Le chantier continue avec le concours de certains jeunes et entrepreneurs ayant suivi la formation, et pour que ces deux classes puissent accueillir des élèves à la rentrée prochaine.

En musique quelques images de ce premier chantier-formation !


Référence bibliographique pour ceux qui sont attirés par les constructions en terre : "Bâtir en Terre", aux éditions Belin par Romain Anger et Laetitia Fontaine

Un nouveau volontaire Fidesco dans la Province AFC

La Province SDB-AFC accueille un nouveau volontaire Fidesco depuis le 6 mai 2012. Matthieu Graffin diplomé de l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées (Paris-France) a rejoint l'équipe du Bureau Salésien des Projets pour assurer le suivi et l'accompagnement des projets de construction de la Province AFC, il sera donc en mission de volontariat pour les deux années à venir, Bienvenue à lui !

vendredi 1 juillet 2011

DEUX NOUVEAUX VOLONTAIRES POUR LE BSP !

Le BSP a eu la joie d'accueillir Eric, Aurélie et leurs trois enfants, volontaires FIDESCO à Lubumbashi pour deux ans.
Eric doit intervenir dans le cadre du projet-programme COMIDE pour participer à la mise à jour des filières d'enseignement des centres professionnels salésiens. Aurélie remplacera Hélène au BSP pour la recherche de fonds et le lancement de nouveaux projets.
Bienvenue à tous les 5 !

mardi 14 juin 2011

LA PASTORALE DES JEUNES SE RENOUVELLE !

La Pastorale Salésienne des Jeunes de Lubumbashi a reçu un généreux soutien pour renouveler son matériel. Elle a ainsi pu acquérir des mousses pour les camps de jeunes, ainsi qu’un vidéo projecteur qui améliore les formations lors des grandes rencontres. Elle a également pu imprimer des documents catéchétiques qui faisaient fortement défaut.

Nous espérons qu’un nouveau soutien permettra de rénover la ferme Vinamont, propriété salésienne dans la commune annexe de Lubumbashi, pour organiser des camps et grandes rencontres de jeunes !

UN INTERNAT POUR LES ELEVES DE LA MISSION DE KIPUSHIA


La mission de Kipushia est située au sud de la province du Katanga dans la botte de Sakania. On appelle « botte de Sakania » c
ette petite partie de la République Démocratique du Congo qui rentre dans la Zambie. Elle est située à environ 300 km de Lubumbashi, et 90km de Sakania. Elle est donc très isolée de par sa situation géographique. De plus la route est en très mauvais état donc les habitants de Kipushia sont coupés du reste de la province pendant la saison des pluies (novembre à avril).


Le village est né autour de la mission lorsque celle-ci s’est implantée dans les années 1930. La mission constitue donc le véritable centre d’activité de Kupushia, autour de l’église, la grande salle, et l’école Buka. L’école appartient à la mission (diocèse de Sakania-Kipushi), qui est actuellement gérée par les Salésiens de Don Bosco.


Mission de Kipushia

La mission couvre une quarantaine de villages. Les habitants sont de langue et ethnie bemba. La société de Kipushia est traditionnelle, l’habitat est fait de briques adobe et matériaux non durables. La popula
tion est extrêmement jeune. Le taux de scolarisation est d’environ 30% en raison du manque d’infrastructures et la faiblesse des revenus des parents qui ne peuvent payer les enseignants. Par ailleurs les habitants sont aux champs une partie de l’année et emmènent avec eux les enfants qui ne sont donc plus au village pour étudier. Les filles sont très souvent soumises au mariage précoce qui assure un revenu immédiat aux parents (qui touchent la dot). Elles sont donc très rares à continuer l’école primaire jusqu’en 6ème.

Alors que les villes proches de la frontière peuvent profiter du commerce avec la Zambie, Kipushia est trop isolée pour que ces opportunités d’échanges aient une quelconque influence sur l’économie locale. Il y a très peu de petits commerces à la mission, si ce n’est quelques boutiques ou vendeurs qui viennent de Lubumbashi et repartent un fois leur stock de marchandise écoulée.

Les habitants vivent de l’agriculture et du troc. L’absence de l’Etat est particulièrement flagrant dans ces parties reculées du territoire : il n’y a aucune infrastructures, pas de route qui pourrait permettre l’essor du commerce, pas d’électricité, aucune aide pour les écoles de brousse et le paiement des enseignants volontaires (qui généralement n’ont pas le diplôme pour enseigner).

L’école de la mission, l'école Buka est une école centrale, c'est-à-dire qu’elle fonctionne de la 1ère à la 6ème primaire. On trouve dans les villages alentours des succursales, soit quelques classes isolées de 1ère ou éventuellement 2ème primaire. Les enfants qui souhaitent donc étudier après la 2ème primaire doivent venir à l’école centrale. L’école a été construite en 1952. Avant d’être une école primaire, ce fut une école normale. La structure est très belle et assez grande.

l'école Buka

35 élèves qui viennent de villages éloignés vivent à l’internat. Il n’y a pas à proprement parler d’internat mais ils occupent la salle de théâtre et ont aménagé une salle de l’école en cuisine. Ils apportent leur propre nourriture à l’école. C’est assez dommage pour cette grande salle de théâtre qui ne peut plus servir à sa fonction première. De plus ce grand dortoir est un handicap pour accueillir à la fois des filles et des garçons.

Nous avons donc lancé le projet d’accueillir davantage d’enfants des villages isolés en construisant un internat. Cet internat pourra accueillir des filles ce qui peut les encourager à poursuivre leurs études et limiter les mariages précoces. Il permettra également de libérer la salle de théâtre qui était l’unique possibilité du village d’avoir une vie culturelle. Cet internat devra accueillir 50 enfants. Il disposera d’un dortoir pour garçons, un dortoir pour filles, une chambre pour le surveillant, une cuisine, des douches et sanitaires.

Cet internat sera construit en BTC, pour promouvoir cette technique en dehors de Lubumbashi.

L’entrepreneur a déjà fabriqué tous les matériaux métalliques (portes, fenêtres, charpente) et lancé la fabrication des briques sur place.


Fabrication des briques avec une presse manuelle

jeudi 16 décembre 2010

FORMATION A UNE NOUVELLE TECHNIQUE DE CONSTRUCTION : LE BLOC DE TERRE COMPRIME – DEUXIMEME EDITION !

Une nouvelle formation s’est tenue en septembre 2010 à la technique du bloc de terre comprimé.

Plus pratique que la première session qui alliait théorie et réalisation de briques, cette formation visait à construire un petit bâtiment modèle. Cette formation a réuni les professeurs en construction des centres professionnels salésiens, d’anciens élèves et petits constructeurs de la place autour d’Alexandre Douline, le formateur, membre de l’association CRAterre pour la promotion des constructions en terre et consultant de Misereor.
Le bâtiment modèle, un petit bungalow construit à Bakanja Centre, est quasiment achevé. Pendant la formation, l’accent a été mis sur la précision du travail de constructeur. Il témoigne de l’esthétique de cette technique de construction, et prouvera dans le temps de sa solidité.
Pendant la formation :

A la suite de cette formation a été créée une plateforme d’entrepreneurs pour promouvoir toujours davantage cette technique de construction.
Entre ces deux formations ont déjà été réalisée plusieurs constructions en BTC : un petit magasin pour les Oeuvres Maman Marguerite, une classe à Kasungami, et un mur d'enceinte pour la fondation Maisha.

Le mur d'enceinte :


Voici le bungalow en construction:

mercredi 29 septembre 2010

HODARI S'AGRANDIT !

Le projet COMIDE a financé une nouvelle salle au centre professionnel Hodari. Elle va servir pour la section coiffure.