jeudi 10 décembre 2009

SESSION COMIDE

Du 25 au 28 octobre 2009 a eu lieu une session COMIDE pour préparer les différents centres de formation informelle à un nouveau projet pour 2011-2013.

Etaient présents:
Soeur Alphonsine, qui repésentait le Provincialat des FMA, Père Jean-Paul (Econome provincial), Soeur Georgette (Mazzarello), Soeur Hildegard (Café Mozart), Soeur Lucie (Sanga Mamba), Père Jean Bosco et Delphin (Chem Chem), Père Jean-Claude (Mwetu Don Bosco), Père Jean-Marie (Uvira), Père Dominiek et Père Alexandre (Masina), Père Alfred (Lukunga), Père Kisito (Maison des Jeunes), Père Paul et Frère Emmanuel (Jacaranda), Père Michel et Frère Yvon (Magone), Père Deogratias et Père Franck (Cité des Jeunes)
Le BSP: Père Eric, Serge et Hélène
COMIDE en la personne de Géry.

Les participants à la session

Après un travail commun, la SWOT (opportunités, menaces, forces et faiblesses) générale de la province a été établie.


OPPORTUNITES

R1 : accueil du groupe cible
- Nombreux sont les jeunes qui veulent apprendre un métier
- Estime de l’enseignement et de la formation des salésiens
- Organisation des portes ouvertes favorise l’attraction des jeunes pour les métiers

R2 : qualité de la formation
- La qualité de l’enseignement est améliorée par des formateurs compétents et investis
- La présence de volontaires favorise la mise à jour dans la formation
- Formations diverses disponibles sur Internet peuvent aider à la formation à condition qu’elles soient sélectionnées et guidées
- Echange de connaissances et de compétences de nos éducateurs réalisé grâce aux visites entre les centres suscite aussi l’émulation

R3 : accès au marché de l’emploi
- Essor de l’économie du pays avec l’ouverture d’entreprises favorise l’embauche
- En se mettant à la hauteur des nouvelles technologies on favorise l’embauche de nos destinataires
- La technicité, les aptitudes et la formation à l’initiative suscitent une appréciation positive de nos jeunes et facilite l’engagement après le stage
- Le manque d’entreprises suscite les jeunes à travailler de façon indépendante et à créer des emplois

R4 : insertion socio culturelle
- Intérêt croissant pour le sport et les activités culturelles
- Réseau des anciens et anciennes élèves grâce aux rencontres physiques mais aussi virtuelles via Internet

R5 : gestion de l’organisation
- Possibilité de donner le relais et de s’entourer de laïcs compétents et investis
- Les conseils de gestion où sont représentés les parents, enseignants, élèves et direction sont efficaces
- Partenariat avec un focus sur le renforcement des capacités avec COMIDE
- Classe très riche au niveau local qui pourrait prendre le relais des bailleurs de fonds européens
- Présence de volontaires qui offrent leur savoir faire


MENACES

R1 : accueil du groupe cible
- Difficulté d’adaptation de certains jeunes (problèmes de délinquance par exemple)
- Capacité d’accueil limitée
- Risque de désorientation de certaines œuvres suite à l’opération chegue 0
- La difficulté d’orientation vers les sections adaptées à chaque jeune

R2 : qualité de la formation
- Influence négative des Eglises du réveil qui fait que les jeunes ne suivent pas convenablement les enseignements et activités du centre et entraîne parfois des abandons
- Difficulté à trouver éducateurs bien formés et vraiment engagés
- Tendances des jeunes à vouloir gagner le plus vite possible de l’argent et par n’importe quel moyen (vol, ruses, abandons)
- Capacité intellectuelle de certains jeunes limitée suite à l’enseignement de base dégradé ou à l’histoire personnelle des jeunes
- Mépris du métier qu’on exerce en rêvant d’être mieux ailleurs
- Peu de bons techniciens pour la mise à niveau
- Faible génie pour repenser et adapter les programmes suivant le niveau du groupe cible
- Enseignement non subsidié
- Certains jeunes ont souvent tendance à choisir les options qui ne correspondent pas à leurs aptitudes

R3 : accès au marché de l’emploi
- Manque d’initiatives positives des jeunes (se limitent à se qui est demandé)
- Corruption et tribalisme dans le recrutement au sein des entreprises
- Crise financière et économique qui entraîne la fermeture des entreprises
- Mauvaises rémunérations et exploitation de la main d’œuvre dans les entreprises
- Concurrence déloyale liée à la mondialisation (ex : la Chine)

R4 : insertion socio culturelle
- Pendant et après la formation, l’influence négative de la société et la misère entraînent certains jeunes à reprendre le chemin des antivaleurs

R5 : gestion de l’organisation
- Les dons personnels liés aux missionnaires diminuent
- Fin du projet COMIDE si le relais n’a pas été pris
- La politique gouvernementale s’occupe peu de l’enseignement professionnel mais abuse de nos structures pour sa propagande
- Entreprises qui ouvrent et qui recrutent nos meilleurs professeurs ou ouvriers


FORCES

R1 : accueil du groupe cible
- Assistance pédagogique permanente
- Nourriture et frais de santé pris en charge
- Existence de structures, infrastructures et du matériel
- Bonne réputation des salésiens
- Toute la formation est gratuite pour les enfants de la rue
- Large éventail de niveaux de formation qui permet d’accueillir des jeunes aux possibilités différentes

R2 : qualité de la formation
- Organisation du programme et activités de la journée (étude, prière, travail, loisirs…) dans un esprit de famille
- Formation professionnelle de qualité pour nos jeunes
- Présence de personnel compétent par rapport aux formations existantes
- Formations ponctuelles de mise à jour pour les éducateurs
- Collaboration avec les laïcs
- Le travail dans les ateliers stimule les jeunes et leur donne la fierté du métier

R3 : accès au marché de l’emploi
- Existence des bureaux d’emploi
- Accompagnement des finalistes en vue de leur insertion économique
- Possibilité de travailler comme indépendant ou engagé

R4 : insertion socio culturelle
- Formation spirituelle et morale à travers les mouvements et groupes apostoliques
- Accompagnement des jeunes en vue de leur insertion socioculturelle (les assistants sociaux recherchent les familles)

R5 : gestion de l’organisation
- Le travail en réseau (OMM) donne une ouverture à un grand éventail de métiers
- Réflexion faîte ensemble pour mieux orienter le travail d’encadrement des jeunes
- Existence du BSP et de ses antennes
- Formations ponctuelles (conférences)
- Esprit de sérieux et de discipline
- Bonnes relations avec les ONG et bailleurs de fonds
- Investissement fort des religieux


FAIBLESSES

R1 : accueil du groupe cible
- Incapacité de s’occuper de la catégorie la moins douée des jeunes de la rue
- Manque d’accompagnement psychologique pour les cas de traumatismes
- Insuffisance de contrôle pour détecter les jeunes répondant aux critères du groupe cible

R2 : qualité de la formation
- Manque de programmes précis, clairs et adaptés aux jeunes
- Insuffisance des sessions de mise à jours des professeurs par filière
- Très peu d’efforts sont fournis pour susciter l’esprit d’initiative personnel
- Manque de travail en série et en groupe pour la production
- Faible exploitation des moyens de communication dans la formation (ex : documentaires)

R3 : accès au marché de l’emploi
- Insuffisance de collaboration structurelle entre les bureaux d’emploi et les entreprises.
- Manque de formation de mise à jour du personnel par rapport à la demande du marché d’emploi
- Manque d’initiatives et de moyens pour promouvoir et soutenir la micro entreprise
- Manque de politique marketing
- Inadéquation de la formation technique par rapport à l’exigence du marché du travail
- Les bureaux d’emploi sont des initiatives locales

R4 : insertion socio culturelle
- Peu de suivi dans l’encadrement des ADB qui ne sont pas encore intégrés dans la société
- Peu de connaissance des anciens (fiches)

R5 : gestion de l’organisation
- Complicité entre certains éducateurs et les jeunes
- Les sessions de spécialisations sont souvent centralisées à Lubumbashi
- Peu de formation en gestion de projet
- Manque de communication et échange d’expertise entre les maisons
- Gestion peu centralisée des projets
- Faiblesse d’organisation au niveau rapportage et évaluations
- Certains religieux à la tête des centres n’ont pas toujours les compétences de gestionnaires
- Pas suffisamment de transmission des compétences
- Laïcs pas toujours assez investis dans l’œuvre
- Cumul des fonctions
- La gestion des projets n’intègre pas toutes les parties
- Problème de confiance concernant les finances, manque de transparence et de suivi
- Les cadres religieux ne profitent pas assez des compétences des experts qui viennent comme volontaires
- Nos centres ne sont pas assez souples pour changer ou adapter les métiers existants
- La province n’a pas encore pris une position face au problème chegue 0
- Nos supérieurs n’ont pas toujours une vision claire de la mission d’encadrement des jeunes.
- Insuffisance de personnel
- Manque de continuité dans l’esprit du projet lors des changements de personnel
- Manque de concertation entre les différents centres d’une part et les ONG d’autre part (pas d’échange de connaissances)

Nous avons ensuite pu construire cette carte en identifiant les priorités stratégiques des centres.




mercredi 9 décembre 2009

UNE NOUVELLE EGLISE A KASUNGAMI ?

Projet de construction d'une église pour la paroisse Saint Mathias Murumba
La paroisse St Mathias Murumba est une paroisse très dynamique située à Kasungami. Elle tient un rôle pastoral, sociale et éducatif essentiel à Kasungami, mais ses membres n’ont toujours pas de lieu de culte.

Une salle polyvalente a servi jusqu’à aujourd’hui d’église, mais sert aussi pour les fêtes ou autres manifestations qui ont lieu dans le quartier. Il est donc très difficile de lui garder un aspect sacré. De plus la salle est située sur la place centrale et bordée des deux routes principales. Il y a donc toujours beaucoup de passage et de bruit, et il est quasiment impossible d’y prier en silence. Enfin compte tenu des multiples activités de la salle polyvalente, il n’y a bien sûr pas la Présence Réelle. Les paroissiens réclament donc une vraie église.

De plus cette salle polyvalente s’avère aujourd’hui trop petite en raison de l’augmentation de la population du quartier en général et des fidèles catholiques en particulier. Les prêtres multiplient les messes le dimanche mais il est impossible d’accueillir tout le monde pour des fêtes exceptionnelles.




Salle polyvalente de Kasungami, qui tient lieu actuellement d’église


Le Père Piero, suivi du Père Dick qui a pris sa suite, ont donc soumis la volonté de construire une église au Bureau Salésien des Projets afin qu’il les aide dans la recherche de fonds. C’est en effet un budget considérable : la paroisse a besoin de 175 000$ pour cette construction.


Nouvelle technique de construction

Ce projet s’inscrit également dans un projet plus vaste de formation à de nouvelles techniques de construction. En effet la pratique commune à Lubumbashi est celle de la brique cuite. Or la méthode de réalisation a été galvaudée, ce qui conduit à construire des maisons très peu résistantes. Par ailleurs cette technique demande énormément de bois pour la cuisson, ce qui pousse à la déforestation. Une petite équipe a été formée à la technique du bloc de terre comprimé, qui permet de faire des briques plus solides, sans bois et à un coût équivalent voire moindre (l’étude est en cours). (Voir l’article : FORMATION A UNE NOUVELLE TECHNIQUE DE CONSTRUCTION - LE BLOC DE TERRE COMPRIME)