Les participants :
La formation a été dispensée par deux membres de CRAterre, Olivier Moles et Alexandre Douline.
CRAterre est une association française qui vise à améliorer l’habitat et la gestion des ressources matérielles et humaines dans la construction, par des techniques simples et adaptées aux conditions et traditions locales.
Etaient présents : d’anciens élèves en construction, des professeurs en construction et des soudeurs intéressés pour construire de nouvelles machines.
Objectifs de la formation :
Il a été constaté une détérioration de l’habitat et de la construction en RDC, suite au mélange de techniques désastreux et à la perte de qualité des briques construite. On peut noter à titre d’exemple, que les briques cuites actuellement fabriquées sont tassées, ce qui empêche leur cuisson en profondeur puisque la chaleur ne peut pénétrer. De plus les briques sont rarement cuites assez longtemps, et sont donc très peu solides, se cassant dans le transport et ne résistant pas aux fortes pluies.
Il semblerait que les constructeurs aient oublié les techniques de leurs ancêtres, comme l’adobe, et que l’évolution de la technique soit plutôt un retour en arrière concernant la qualité et la solidité des constructions.
Par ailleurs la technique de la terre cuite demande beaucoup de bois pour la cuisson, et est à l’origine de la déforestation d’immenses superficies. Cette technique a déjà été interdite au Rwanda, et le sera sûrement très prochainement en RDC. Il est donc urgent de prendre les devants et de se former à de nouvelles techniques de construction.
Contenu de la formation :
Pendant la formation, les participants ont été sensibilisés à la solidité et la beauté des constructions en terre comprimée. Il s’agit de faire changer les mentalités : la technique de la terre comprimée n’est pas un retour en arrière dans la construction mais est une très bonne technique utilisée dans le monde entier. De plus la cuisson n’est pas gage de solidité !
Exemples de constructions en terre crue dans le monde :
Par ailleurs les participants ont revus les bases des différentes techniques de fabrications de briques, et les conditions de solidité et d’esthétique.
Enfin, les participants ont été formés à la technique du bloc de terre comprimé, le BTC, formation suivie d’un exercice pratique où ils ont pu fabriquer des BTC.
Le BTC est une brique faite de terre légèrement humidifiée auquel on ajoute du ciment. Cette brique est comprimée puis durcit en séchant grâce au ciment au contact de l’eau. C’est une technique relativement simple, mais qui demande une grande précision dans les proportions de terre et de ciment, un mélange homogène ainsi qu’un respect du délai de séchage.
Tous les participants ont été surpris de constater a solidité de cette brique après une semaine de séchage !
Préparation du mélange terre – eau –ciment
Pressage des briques
Et après la formation ?
Il a été décidé de former un bureau d’études à Magone, pour comparer les techniques du BTC et de la brique cuite.
Les professeurs sont appelés à se former afin que les élèves soient formés à leur tour à cette nouvelle technique de fabrication.
D’anciens élèves en construction se sont lancés dans la fabrication de BTC. Il s’agit de faire un premier bâtiment pilote pour prouver la faisabilité, la solidité et l’esthétique de cette technique. Ils ont déjà construit un mur pour un dépot au bureau des Œuvres Maman Marguerite. Il doivent aussi construire une salle de classe à Kasungami. Enfin les constructeurs et fabricants de machines sont appelés à participer au projet d’église à Kasungami. (Voir l’article : UNE NOUVELLE EGLISE A KASUNGAMI)
Le dépot construit pour le bureau des Oeuvres Maman Marguerite
1 commentaire:
Je suis un ancien des salésiens de la Ruashi,je vis en Afrique du sud de puis 30ans,je serais en mesure de faire construire a lubumbashi ou en Afrique du sud ces machines BTC, si il y a intérêt parmi la population et moins de tracasseries administratives de la par de l'autorité locale!
Athanase Sompo.
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